Avant tout, il est utile de rappeler que le pouvoir d’achat des salariés a progressé en France en 2020, alors même qu’une grande partie de l’économie fonctionnait au ralenti.
Aujourd’hui de nombreuses entreprises sont fragilisées et un grand nombre d’entre elles vont devoir rembourser les prêts (PGE) et reports de charges sociales et fiscales consentis par l’État. De plus, certains secteurs souffrent d’une baisse d’activité.
Dans ce contexte, l’augmentation de salaires doit rester de la responsabilité de chaque entreprise dans le cadre des négociations menées par les branches professionnelles. Il est clair que les entreprises qui le peuvent cherchent à améliorer leur attractivité, à récompenser et fidéliser leurs salariés, tout en attirant des compétences extérieures. Il est donc probable que la pénurie de compétences se traduise par une augmentation des salaires.
Pour autant, cela ne suffira pas forcément pour faire face à la pénurie de compétences qui ne s’explique pas simplement par des facteurs conjoncturels mais également par des raisons structurelles. Pour concilier à la fois le besoin de main d’œuvre des entreprises et la volonté de voir progresser le pouvoir d’achat, la CPME propose de réactiver la suppression des charges patronales sur les heures supplémentaires.
Le président de la CPME portera cette proposition lors de sa rencontre avec le Premier ministre, le ministre de l’Economie et des Finances et la ministre du Travail.