L’entreprise est un pilier majeur de la société française. Elle participe à la création de richesses, fournit du travail aux Français, contribue largement au financement de la protection sociale et constitue un lien social irremplaçable.
Pour autant elle ne peut, à elle toute seule, régler l’ensemble des problèmes de la société française. Elle ne peut non plus se soustraire à son environnement et à ses évolutions.
Transition écologique, insertion par le travail et transition numérique offrent, par exemple, autant d’opportunités qu’elles ne recèlent de difficultés potentielles pour les entreprises. Faire les bons choix en tenant compte de la réalité des entreprises sera donc déterminant pour l’avenir de notre tissu économique. En se souvenant toujours qu’une PME n’est pas une grande entreprise en modèle réduit.
Autre point clé alors que les entreprises peinent à recruter, le travail mérite de retrouver la place centrale qui est la sienne. Redonner le goût au travail, c’est lui redonner tout son sens mais également sa valeur pour parvenir à une juste rétribution sans pénaliser pour autant la compétitivité des entreprises.
Notre modèle social aussi doit évoluer en réformant, notamment, son régime de retraites et en s’appuyant sur un paritarisme libéré de la tutelle publique, dépassant les intérêts catégoriels et incarnant une part de ce « bien commun » qui nous est si cher. Un « Etat amortisseur social », doit succéder demain à l’Etat providence actuel qui asphyxie les acteurs économiques en prélevant toujours davantage sans pour autant démontrer son efficacité. La sphère publique, devenue au fil des années, omnipotente et omniprésente, doit être recentrée sur ses véritables attributions. C’est à ces seules conditions qu’on parviendra, enfin, à diminuer la dette publique qui s’élevait en 2020 à 115% du PIB contre 90% en moyenne dans l’Union européenne, faisant peser un danger potentiellement mortel à notre pays, dont la souveraineté pourrait être remise en cause si les taux d’intérêt repartaient à la hausse.
Les entreprises ont un rôle à jouer, à la place qui est la leur. Elles y sont prêtes si on leur offre un cadre adapté à leur développement en encourageant la prise de risques et en simplifiant la vie des entrepreneurs. Inciter plutôt que pénaliser à tout va, c’est le sens des propositions que, forte de ses 243 000 entreprises adhérentes employant plus de 4 millions de salariés, formule la Confédération des PME à l’attention des candidats à l’élection présidentielle française.
Les principaux candidats seront reçus à la CPME pour évoquer leur programme économique, social et environnemental, et dialoguer avec des chefs d’entreprises. A ce stade sont d’ores et déjà calés, le mercredi 9 mars, tour à tour, Anne Hidalgo et Marine Le Pen. Le mercredi 16 mars, Yannick Jadot sera suivi de Valérie Pécresse, qui précèdera Eric Zemmour.
Découvrez les 76 propositions de la CPME dans le document « Cap France PME 2022-2027 »